C'est en famille que notre client, la société LE MONTAGNER cultive les fraises à Rédené.
Ty Fraise propose une agriculture raisonnée, qui se modernise au fil des saisons.
Dans la famille Le Montagner il y a le père, Jean-Noël ; la mère, Béatrice et la fille, Aurélie. Ensemble, ils cultivent différentes variétés de fraises, à Rédené, sous des serres Multichapelles JRC. Et ce, depuis 1995, lorsque les parents ont fondé Ty Fraise. « Aujourd’hui, nous sommes 18 à travailler. Nous avons deux exploitations, celle de Rédené et celle de Quéven (au rond-point du Mourillon, NDLR) », explique Jean-Noël. « Ici, l’exploitation mesurait 2000m2 au début. Aujourd’hui elle mesure 20000m² ».
La dizaine de variétés produites permet à ces fraisiculteurs de vendre d’avril « jusqu’aux premières gelées ». Les printanières, qui ont un rendement durant sept à huit semaines, viennent ouvrir la saison, puis les remontantes la poursuivent. « Elles donnent moins d’un coup, mais leur production s’étale sur plusieurs mois », explique le professionnel. Depuis quelques semaines, dans les serres, il y a celle que Jean-Noël appelle « La Rolls des fraises », la gariguette. La dely fait aussi partie des premières venues.
Pourtant, même si dans les serres, les fruits rougissent et « 800 kg sont récoltés chaque jour », les ventes ont peiné à décoller. « La guerre en Ukraine, les élections, l’inflation ? », s’interroge ce maraîcher qui vend 50 % de sa production en supermarché et l’autre moitié en vente directe, dans les boutiques attenantes aux sites de production. Une autre explication ? « Tous les bassins de production ont donné en même temps, avec le coup de chaud qu’il y a eu en avril », poursuit-il. Mais pas de quoi inquiéter celui qui travaille au milieu des fraises depuis plus de 25 ans.
Forcément, chez Ty fraises, les prix sont supérieurs à ceux des fraises importées, vendues en magasin hard-discount mais « c’est de la qualité. Elles sont fraîches. Elles sont cueillies le matin et vendues le jour même en boutique. Le lendemain, elles sont en promo ». Pareil pour les grandes surfaces : « nous travaillons uniquement en local, ce qui permet de conserver un produit de qualité. Au pire, les fraises sont livrées le soir de la cueillette, pour être vendues le lendemain ».
« Dans les années 2000, nous avons commencé la culture hors-sol. Les conditions de travail sont meilleures et cela permet de limiter les intrants », explique le fondateur de l’entreprise familiale, en train de passer le flambeau à sa fille.
Plus récemment, des investissements conséquents ont été faits : « la station d’irrigation et de fertilisation a permis de diviser la consommation d’eau par trois », note satisfait Jean-Noël. Parmi les investissements, les cinq serres Multichapelles JRC. Les fraises sont à hauteur d’Homme et les plantes et fleurs séparées par une « bande », ce qui facilite la cueillette. Seule une pâte, naturelle, est utilisée, pour repousser les insectes. « Bio, avec une exploitation si grande, c’est vraiment difficile. Mais nous travaillons de la façon la plus raisonnée possible. Ces investissements nous ont permis d’évoluer dans cette démarche. C’était nécessaire, pour être en phase avec nos convictions, mais aussi pour se conformer aux contraintes sanitaires », conclut Jean-Noël Le Montagner.